Le Lycée Henri Martin

«1967»

Source d'après le livre "Centenaire de l'association des anciens élèves"

Imprimerie Raspail «L'Aisne Nouvelle»

(1ère Partie)


La cour d'Honneur du Lycée

 

                                   L'ancien potache des années 1950 qui repasse boulevard Richelieu ne peut qu'être stupéfait devant les changements, ou plutôt les « métamorphoses » de son cher Lycée. Il avait connu un établissement désuet, au couloirs sombres, aux classes vastes certes mais assez tristes, où les tables s'ornaient et même s'énorgueillissaient de graffitis symboliques... !

 

Que retrouve-t-il en 1967 ?

Un lycée plus vaste qui comporte un immeuble entièrement moderne et une cour débarrassée de ses baraques provisoires. C'est le changement le plus frappant, le seul visible de l'extérieur. Dès qu'il risque une visite dans ce nouvel établissement où il se sent un peu étranger, son étonnement se change en stupéfaction. Car le changement correspond non seulement à un agrandissement des locaux mais aussi à une complète transformation des méthodes de l'enseignement.

 

Pourquoi ces changements ?

Ils ont été rendus nécessaires par l'augmentation des effectifs scolaire qui sont passés de 1000 élèves environ en 1950 à 1600 élèves en 1967. 

 

          Mais comme c'est souvent le cas dans l'administration, des travaux nouveaux ne pouvaient être envisagés de suite. Il a donc été procédé à des transferts de classes ; les classes primaires ont déménagées provisoirement et ont été regroupées à l'annexe rue Jean Jaurès. La dernière à nous quitter a été la 11e qui est partie en 1966 !

          Entre temps des constructions ont bien été entreprises, mais il s'agissait de « semi provisoires » qui ont occupé le haut du parc. Elles alliaient un inconfort notoire, en particulier l'hiver où il fallait supporter stoïquement la fumée et l'odeur qui s'échappaient des poêles à mazout... quand ils acceptaient de fonctionner..., à une esthétique discutable, et d'autre part elles représentaient un danger permanent pour les professeurs trop remuants qui risquaient à tous moment de buter dans une lame de parquet disjointe.

          Ces « semi provisoires » ont duré une dizaine d'années ! Eux non plus n'ont pas suffi, il a fallu demander asile au palais de Fervaques. Et ce fut la découverte de salles immenses, trop sonores, ainsi que de nouvelles salles préfabriquées appelées « cage à poule » par les élèves, et ce nom est tout à fait significatif. Quant à la chaudière, elle nous a permis de connaître des vacances supplémentaires fort appréciées par tous.

          Cette dernière ressource s'avérant encore insuffisante (il y eut des cours dans les salles d'études !), le projet de construction d'un nouveau bâtiment né en 1956 fut enfin accepté en 1964. Les travaux commencèrent en 1965 et très vite le nouveau Lycée prit corps. Bien sûr, pendant les travaux, les cours furent agrémentés de bruit, parfois assourdissant, des pelleteuses, grues et autres engins... Mais chacun accepta ce nouvel inconvénient avec d'autan plus de facilité que les murs s'élevaient très vite.

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