Rue Saint-André

Saint-Quentin - 02 - FRANCE

 

Un peu d'histoire

                             ...Au moment de la révolution, la ville de Saint-Quentin possédait douze églises y compris la Basilique, savoir : les églises Saint-André, Saint-Jacques, Saint-Jean desservie à cette époque par l'abbé Marolles, qui fut nommé évêque constitutionnel du département de l'Aisne, Saint- Martin, Saint-Thomas, Sainte-Pécinne, Sainte-Marguerite, Sainte-Catherine, Saint-Rémy, Notre-Dame de la Gréance et Saint-Éloi. Longtemps avant la révolution une église dédiée à Saint-Nicaise, se trouvait dans le quartier Saint-Martin, tout près de la rue Saint-Nicaise.

                          Un beffroi se trouvait autrefois à gauche de la rue Saint-André, près de la place de l'Hôtel-de-Ville. C'était une ancienne tour carrée, lourde et informe, dont les étages inférieurs, construits en grès et servant de prison de ville, étaient surmontés d'une immense charpente couverte en ardoises.

                          Dans un rapport fait au Conseil des anciens par J.J.L Bosquillon (de l'Oise), au mois de fructidor, an VII, au sujet de l'église Saint-Jacques dont la ville sollicitait l'abandon à son profit pour y établir un nouveau beffroi et une halle aux grains, nous trouvons les lignes suivantes, relatives au beffroi de la rue Saint-André :

                          «Le beffroi de la commune de Saint-Quentin, édifice antique, s'écroule sensiblement de lui même par sa vétusté ; plusieurs visites faites par des ingénieurs et architectes habiles, dès le 25 janvier 1792, réitérées dans les années 4 et 5, la dernière le 9 brumaire an 7, dont les rapports sont joins aux pièces remises à votre Commission, justifient les rapides progrès de sa décadence, et annoncent sa chute totale comme prochaine et capable de nuire, tant aux citoyens qu'aux habitations et propriétés qui l'avoisinent.»

                          Une autre tour semblable à celle du beffroi de la rue Saint-André, et dont on a retrouvé les fondements, se trouvait de l'autre côté de la rue. Elle aurai servi anciennement à défendre l'entrée du Moustier ou château de Saint-Quentin. On sait que se château comprenait l'espace entouré par les rues du Gouvernement, de la Sous-préfecture et de la place de l'Hôtel de Ville. La principale porte du château donnait sur la voie de Saint-Quentin, aujourd'hui rue Saint-André. Elle était défendue, parait-il, par deux énormes tours dont l'une échappée aux Huns et aux Normands, aurait servi plus tard de beffroi. Des vestiges des anciennes constructions du château ont été retrouvés autrefois en divers endroits de son enceinte. En 1819, on trouva à l'angle de la rue Saint-Nicolas (rue de Lyon) et de la rue de la Sous préfecture, à 7 mètres au-dessous du niveau du sol, un ancien souterrain dans lequel était le squelette à moitié carbonisé d'un soldat encore revêtu de sa cuirasse et de son casque ; dans le même endroit on trouva aussi un fer de mulet, une serrure et plusieurs débris d'armes. On trouva également, en cet endroit, un vaste puits parfaitement maçonné en grés, de 70 pieds de profondeur.

 

Saint-Louis         On sait que c'est seulement au 9e siècle que le château fut réuni à la ville qui s'étendait vers les quartiers Saint-Martin, Saint-Nicaise et Pontoiles. La ville prit à cette époque le nom de Saint-Quentin, et fut entourée de fortifications qui lui donnèrent la forme qu'elle a conservée jusqu'au 17e siècle.

        Le 2 septembre 1257, le roi louis IX vint à Saint-Quentin avec ses deux fils, des prélats et des seigneurs, à l'occasion d'une cérémonie religieuse, et logea dans une maison de la rue Saint-André qui prit plus tard le nom de maison de Saint-Louis. Il y avait autrefois dans cette rue, avec le beffroi et la maison Saint-Louis, celles de la Bastille, du Chat, du Chef de Saint-Quentin, de l'Épée, du Mouton blanc, de Saint-Germain, de Saint-Martin, de Sainte-Catherine, et de la Licorne. Cette dernière maison était habitée en 1660, par Lequeux, imprimeur. La place Saint-André se trouve à gauche du grand portail de la Basilique.

 

 

            Saint-Louis

                           En 1350, il y avait sur la place Saint-André, une maison habité par un chanoine du nom de Robert Pourcelet qui a donné son nom à un passage aboutissant de cette place à la rue Croix-Belle-Porte et de là à la rue de la Nef-d'Or. Ce passage se trouvait à l'endroit où s'élève la maison de la rue Croix-Belle-Porte, portant le n° 38.

                          Au 13e siècle, la place Saint-André et la rue du même nom faisaient partie de la sixième enseigne désigniée sous le nom de "Du Castel". Il y avait autrefois un puits sur la place qui portait le nom de puits Saint-André.

                          On sait que Saint-André était le frère de Saint-Pierre, apôtre de Jésus Christ. D'après la tradition, il fut crucifié à Patras. Dans les premiers siècles de l'église un évangile a été répandu sous son nom dans le public...